La mission de Sœur Marie Faustine
Les visions ne sont pas une fin en soi, mais sont souvent au commencement d’une mission. En effet, Sœur Marie Faustine du Très Saint Sacrement a été élue par le Christ secrétaire et apôtre de sa miséricorde pour transmettre au monde entier son grand message. « Dans l’Ancien Testament, j’ai envoyé à mon peuple des prophètes et avec eux la foudre. Aujourd’hui, je t’envoie vers toute l’humanité avec ma miséricorde. Je ne veux pas punir l’humanité endolorie, mais je désire la guérir en l’étreignant sur mon cœur miséricordieux. » « Tu es la secrétaire de ma miséricorde, je t’ai choisie pour cette fonction dans cette vie et dans la vie future (…) pour faire connaître aux âmes la grande miséricorde que j’ai envers elles, et les exhorter à la confiance en l’abîme de ma miséricorde. »
Sa mission est triple. Elle consiste à :
- méditer et approfondir la miséricorde de Dieu dont elle dit qu’elle est insondable, incommensurable, infinie…
- implorer la miséricorde divine pour le monde entier et en particulier pour les pécheurs notamment en pratiquant de nouvelles formes du culte de la Miséricorde Divine (appelée également dévotion à la Miséricorde Divine) qui lui a été enseignée directement par le Christ.
- Annoncer la miséricorde divine dans le monde entier.
A la demande expresse de Jésus, elle écrira régulièrement dans le « Petit Journal », ses entretiens avec le Christ et la Vierge Marie, ainsi que le contenu de sa vie spirituelle. « Ton devoir est d’écrire tout ce que je te fais connaître à propos de ma miséricorde au profit des âmes qui en lisant ces écrits seront consolées et auront le courage de s’approcher de moi. Je désire donc que tu consacres tous tes moments libres à écrire. » Elle nous transmet ainsi les cinq formes de la dévotion à la Divine Miséricorde, et l’exhortation du Christ à croire et à faire confiance en son infinie miséricorde.
Ravagée par la maladie et par de nombreuses souffrances qu’elle a offertes en sacrifice pour les pécheurs, elle meurt le 5 octobre 1938 à l’âge de 33 ans. Très rapidement, la sainteté de sa vie se manifeste par les grâces obtenues par son intercession et par la propagation de la dévotion à la Miséricorde Divine. « Dès lors, à partir de Cracovie, cette dévotion entra dans le grand cercle des événements à dimension mondiale. » écrit Jean Paul II dans son livre « Levez-vous, Allons ! » Il évoque également dans « Mémoire et Identité » l’apport extraordinaire du message du Christ à Faustine dans sa vie et notamment son ministère. C’est ainsi que l’encyclique Dives in Misericordia, fruit de son expérience pastorale en Pologne, et particulièrement à Cracovie[2] est imprégnée du message de sœur Faustine.
Le 30 avril 2000, devant la foule qui emplissait la place Saint-Pierre, le Pape Jean Paul II canonise la Bienheureuse Marie Faustine et reconnaît officiellement la fête de la Miséricorde Divine. Il met ainsi le troisième millénaire sous le signe de la miséricorde.
Et en août 2002, il confie solennellement le monde à la Divine Miséricorde, lors de la consécration du Sanctuaire de Cracovie-Lagiewniki (lien internet), il déclare : « C’est pourquoi aujourd’hui dans ce sanctuaire, je veux confier solennellement le monde à la Divine Miséricorde. Je le fais avec le désir que le message de l’amour miséricordieux de Dieu, proclamé ici à travers sainte Faustine, atteigne tous les habitants de la terre et remplisse leur cœur d’espérance. Que ce message se diffuse de ce lieu dans toute notre patrie bien-aimée et dans le monde. Que s’accomplisse la promesse solide du Seigneur Jésus ; c’est d’ici que doit jaillir « l’étincelle qui préparera le monde à sa venue ultime ». Il faut allumer cette étincelle de la grâce de Dieu. Il faut transmettre au monde ce feu de la miséricorde. »[3]
[1] Jean Paul II « Mémoire et Identité »[2] cf Mémoire et Identité chapitre 2
[3] Jean Paul II homélie lors de la cérémonie de dédicace du sanctuaire de la Divine Miséricorde.